Dans cet article
On ne naît pas femme, on le devient.
Note de Second Souffle
J’ai lu « L’Histoire des Lutunes » alors que je finissais mon Service Civique dans une association qui anime notamment des séances d’éducation à la sexualité. Questionner le genre était l’un des axes principaux de ces séances, question difficile à aborder pour la plupart des jeunes, car elle remet en question des fondations de notre société, de notre éducation, de nos repères. Le genre en général est un sujet délicat, pour les jeunes, les plus jeunes mais également –presque surtout- les moins jeunes.
Ce texte semble apporter une petite réponse à cette problématique. Je l’ai découvert avec un véritable sourire aux lèvres. Je trouve qu’il incarne ce qu’est la magie d’un conte. Mettre dans des mots simples des idées et des faits complexes voire violents. Il ramène en effet avec sobriété des aspects du monde et de notre société qui peuvent paraître obscurs et complexes, si complexes que des personnes préfèrent les oublier, les mettre de côté, et avec les personnes que ces idées représentent. Car oui, ces idées et ces thèmes sont des humains « unique(s) et étonnant(s) » au même titre que les lutunes, encore trop marginalisés, opprimés et violentés. Ce conte soulève en quelques lignes un système binaire à qui notre société semble très attachée. La différenciation des genres, des sexes et leur comportement est une création humaine : un pénis est un homme, une vulve est une femme.
Une célébration particulière pour les trois lignes qui abordent l’immense tabou qu’est l’intersexuation (alors que j’écris ceci sur mon ordinateur, le mot se souligne en rouge dans mon éditeur de texte. Ce mot n’existe pas apparemment…). Comment parler d’intersexuation aujourd’hui à des jeunes alors que la France est encore accusé chaque année par la Cour Européenne des Droits de L’Homme de mutilation chez les nouveaux nés de trois jours dit intersexués ? Ce conte l’aborde en trois lignes, certes, mais soulève toutes ses incohérences.
Version « comme on l’écrit »
Il était une fois, dans un pays lointain, un peuple de petits êtres qui s’appelaient les lutunes. Les lutunes étaient des êtres assez jolis et variés : certains avaient de petites mains rondes et vertes, d’autres de grandes mains triangulaires et roses, certains avaient la peau dorée, d’autres les cheveux qui clignotaient… Chaque lutune était unique et étonnant.
Les lutunes avaient une particularité : ils sentaient très mauvais des pieds.
Ils puaient des pieds, mais à un point que vous ne pouvez pas imaginer… c’était une horreur ! Du coup, ils devaient changer de chaussettes plusieurs fois par jour, et ce n’était pas pratique, car les lutunes ne pouvaient pas se passer de chaussettes : ils étaient très frileux des pieds.
Ainsi, les lutunes passaient une bonne partie de la journée à laver leurs chaussettes. Le reste du temps, ils s’aimaient et allaient ramasser des grudes dans la forêt (les grudes sont de magnifiques et délicieux fruits âpres et sucrés qui poussent au pays des lutunes).
Les lutunes étaient minuscules (à peu près la taille d’un pouce) et naissaient dans la terre, ou plutôt poussaient. Les lutunes devaient donc arroser régulièrement la pépinière de futurs lutunes, afin de renouveler les générations. C’était une tâche peu passionnante, mais qu’ils se devaient d’effectuer, au même titre que laver leurs chaussettes.
Un jour, le Roi des lutunes était à la rivière avec deux de ses sujets. Comme tous les jours, ils lavaient leurs chaussettes. Et comme tous les jours, c’était très désagréable et ils avaient froid aux mains. Un des deux sujets du Roi, fatigué, dit aux autres :
« J’en ai assez de laver mes chaussettes tous les jours. Il faut trouver une solution ! »
Le Roi, un peu ballot, lui dit simplement :
« On n’a qu’à arrêter de les laver !
– Tu déconnes, lui répond le premier sujet, choqué, on pue trop des pieds, ça va être atroce ! »
Alors, le Roi, inspiré, répondit :
« Il faut trouver quelqu’un pour les laver à notre place.
– Oui, mais qui ? »
Évidemment, l’un comme l’autre savait parfaitement que personne ne voudrait laver leurs chaussettes. Le deuxième sujet, Mac Yav, qui écoutait depuis le début et qui était très malin, dit :
« J’ai une idée. Il faut trouver un point commun à nous trois. »
Les deux autres lui répondent en cœur :
« Ben on pue des pieds !
– Non, ça ne va pas, répondit Max Yav. Tous les lutunes puent des pieds. Ça ne peut pas faire l’affaire.
– Mais nous sommes tous les trois différents, précisa le Roi. Et qu’est-ce que ça changerait de nous trouver un point commun ? »
Mac Yav restait mystérieux. Il répondit seulement :
« Faites-moi confiance. Si nous trouvons un point commun à nous trois, bientôt, nous ne laverons plus jamais nos chaussettes. Même si ce point commun est partagé par d’autres… et surtout s’il est partagé par d’autres ! »
Comme Mac Yav avait toujours été un bon conseiller du Roi, ce dernier lui fit confiance. Les trois lutunes commencèrent donc à s’examiner :
« J’ai des grands pieds et toi aussi ! »
Mais ça n’allait pas, le troisième avait de petits pieds.
« Vous avez tous les deux des ongles violets ! »
Mais ça n’allait pas, un des trois avait des ongles roses à pois verts.
« Je suis un cuisinier hors pair et toi aussi ! »
Mais le troisième ne savait faire que des plats infects.
Cet examen dura plusieurs heures, et ils ne trouvèrent rien. Ils rentrèrent chez eux bredouilles, et pendant des jours, dès qu’ils se retrouvaient pour laver leurs chaussettes, ils s’examinaient. Un jour, enfin, ils trouvèrent : ils avaient les oreilles pointues tous les trois. Mac Yav, devant cette découverte, sauta de joie. Les autres le regardèrent interloqués, car en attendant ça ne changeait rien : ils lavaient toujours leurs chaussettes.
« Et comment comptes-tu t’y prendre, dit le Roi ? Tu veux mettre tes chaussettes sur tes oreilles pour qu’elles ne puent pas des pieds ? »
Mac Yav demanda au Roi de lui faire confiance, et lui conseilla de faire passer le décret suivant :
Le premier sujet lui fit remarquer que c’était totalement ridicule :Les lutunes sont naturellement séparés en deux catégories : les lutunes aux oreilles pointues et les autres, les lutunes aux oreilles rondes.
« Pourquoi pas les lutunes aux dents dorées et les lutunes aux dents argentées ? Ou les lutunes blancs et les lutunes noirs, ou…
– Tout simplement, le coupa Mac Yav, parce que les oreilles pointues sont le seul point commun que nous ayons trouvé. Ça aurait pu être autre chose, ça n’a pas d’importance. Mais laisse-moi finir : à la naissance, pour bien marquer la différence, les lutunes aux oreilles pointues porteront des vêtements verts, et les lutunes aux oreilles rondes porteront des vêtements orange. »
Là, le Roi pensa que son conseiller avait définitivement perdu la raison. Des vêtements adaptés aux oreilles, quelle idée ! Mais comme il avait confiance en Mac Yav et qu’il ne savait que faire, il fit passer le décret.
Le peuple des lutunes prit le Roi pour un fou, mais la guilde des scientifiques vint à son secours. Toutes les oreilles du Royaume furent examinées, et on remarqua qu’effectivement, il y avait des lutunes aux oreilles rondes et des lutunes aux oreilles pointues. C’était bien la preuve qu’il y avait deux catégories de lutunes ! C’était démontré scientifiquement et plus personne ne pouvait contredire ce fait. Quelques lutunes, plus rares, avaient une oreille ronde et une oreille pointue. Heureusement, la guilde des médecins vint à leur secours en rabotant l’une des deux oreilles, afin qu’ils puissent être des lutunes à part entière et qu’ils n’aient pas de problème d’identité au niveau de leurs oreilles.
Quelque temps plus tard, Mac Yav parla au Roi :
« Il faut faire savoir au peuple que les lutunes aux oreilles pointues sont des lutunes, les autres sont des lutones. Ça permettra, quand on parle de quelqu’un, de savoir directement s’il a les oreilles pointues ou rondes. »
Cette idée ravit le Roi, qui aimait beaucoup la précision dans le langage. Cependant il demanda :
« Les lutones, ce sont des lutunes quand même ?
– Oui, dit Mac Yav, mais des lutunes aux oreilles rondes. »
Le Roi se demandait où cela allait mener, mais puisque les scientifiques avaient prouvé cette différence, il ne pouvait pas trouver à redire. Il ne voyait cependant pas en quoi cela l’empêchait de laver ses chaussettes.
Un jour, Mac Yav lui proposa un décret :
« Quelle drôle d’idée, de faire un décret sur qui doit aimer qui ! dit le Roi.Il est naturel qu’un lutune aime un lutone, et qu’un lutone aime un lutune. C’est ainsi que les choses sont faites, et il n’en est pas autrement.
– Tu ne comprends pas, dit Mac Yav, c’est très important d’aimer quelqu’un de différent de soi-même !
– Voyons, dit le premier sujet du Roi, tu sais très bien que chaque lutune est unique !
– Oui, répondit Mac Yav, mais seule la différence d’oreille est scientifique ! »
Le Roi, désespéré et épuisé par le lavage de ses chaussettes, fit passer le décret soufflé par Mac Yav. Dans le Royaume, la nouvelle fit quelques vagues, mais tout le monde s’y habitua progressivement. Les plus zélés montraient du doigt les lutunes qui mettaient des vêtements qui ne correspondaient pas à leur forme d’oreilles, c’était vu comme quelque chose de contre nature, et c’est ce qu’il y avait de plus honteux. Chacun devait s’efforcer d’être digne de ses oreilles, qu’elles soient rondes ou pointues.
Au bout de longs mois, le Roi convoqua Mac Yav en se plaignant de continuer à laver ses chaussettes malgré tous les décrets. Mac Yav écouta le sourire aux lèvres, ce qui ne manqua pas de vexer le roi.
« Vous avez raison, tout cela a pris du temps, s’expliqua Mac Yav. Mais sachez qu’il ne vous faudra plus être patient longtemps. Demain, j’annoncerai publiquement le résultat d’une étude sociologique.
– Avons-nous mené une étude ces derniers temps, questionna le roi ?
– Pas tellement, admit Mac Yav. Mais revenons-en à nos chaussettes : d’ici quelque temps, vous ne vous en préoccuperez plus. »
Le roi était quelque peu surpris, il n’osa pas interroger davantage Mac Yav. Le lendemain, ce dernier expliqua publiquement que les guildes des scientifiques et des médecins avaient mené une étude sérieuse qui démontrait que les lutunes et les lutones avaient des points communs essentiels, mais que des tendances fortes les caractérisaient. En effet, il avait été prouvé que les lutones avaient un grand nombre de qualités naturelles. Plus doux, les lutones étaient sensibles à la douleur des autres. Ils savaient donner de leur personne pour le lutune qu’ils aimaient, et leur aptitude à s’occuper merveilleusement bien des pousses de futurs lutunes n’était plus à démontrer.
Bien que l’annonce provoqua quelques réactions de colère parmi les lutunes et lutones contre nature, la majorité des lutones étaient heureux de s’identifier dans les qualités qui leur étaient propres. Les autres ne manquaient d’ailleurs pas une occasion de le leur dire et de les flatter.
Progressivement, les lutones, qui devaient aimer des lutunes, passaient leur temps à arroser les pousses de futurs lutunes, et avaient développé du plaisir pour cela. Ils n’avaient plus tellement de temps d’aller cueillir des grudes, mais acceptaient volontiers que les lutunes aux oreilles pointues s’en chargent.
C’est de cette façon-là que les lutones aux oreilles rondes devinrent au service des lutunes aux oreilles pointues. Mac Yav avait eu raison : parce que les lutones avaient des qualités scientifiquement démontrées, ils savaient prendre soin des lutunes qu’ils aimaient, et c’est pourquoi ces derniers ne lavent plus leurs chaussettes.
Version « comme on le dit »
Il était une fois, dans un pays lointain, un peuple de petits êtres qui s’appelaient les lutunes. Les lutunes étaient des êtres assez jolis et ils étaient très différents les uns les autres. Certains avaient de petites mains rondes et vertes tandis que d’autres de grandes mains triangulaires et roses. Certains avaient la peau dorée, d’autres les cheveux qui clignotaient… Chaque lutune était unique et étonnant.
Mais les lutunes avaient tous un point commun : ils sentaient vraiment très mauvais des pieds.
Ils puaient des pieds, mais à un point que vous ne pouvez pas imaginer… c’était une horreur ! Du coup, ils devaient changer de chaussettes plusieurs fois par jour, et ce n’était pas pratique, car les lutunes ne pouvaient pas se passer de chaussettes vu qu’ils étaient très frileux des pieds.
Ainsi, les lutunes passaient une bonne partie de la journée à laver leurs chaussettes. Le reste du temps, ils s’aimaient et allaient ramasser des grudes dans la forêt (les grudes sont de magnifiques et délicieux fruits âpres et sucrés qui poussent au pays des lutunes).
Les lutunes étaient minuscules (à peu près la taille d’un pouce) et naissaient dans la terre, ou plutôt poussaient. Les lutunes devaient donc arroser régulièrement la pépinière de futurs lutunes, afin de renouveler les générations. C’était une tâche peu passionnante, mais qu’ils se devaient d’effectuer, au même titre que laver leurs chaussettes.
Un jour, le Roi des lutunes était à la rivière avec deux de ses sujets. Comme tous les jours, ils lavaient leurs chaussettes. Et comme tous les jours, c’était très désagréable et ils avaient froid aux mains. Un des deux sujets du Roi, fatigué, dit aux autres :
Évidemment, l’un comme l’autre savait parfaitement que personne ne voudrait laver leurs chaussettes. Le deuxième sujet, Mac Yav, qui écoutait depuis le début et qui était très malin, dit :
Comme Mac Yav avait toujours été un bon conseiller du Roi, ce dernier lui fit confiance. Les trois lutunes commencèrent donc à s’examiner…
Mais ça n’allait pas, le troisième avait de petits pieds.
Mais ça n’allait pas, un des trois avait des ongles roses à pois verts.
Mais le troisième ne savait faire que des plats infects.
Cet examen dura plusieurs heures, et ils ne trouvèrent rien. Ils rentrèrent chez eux bredouilles, et pendant des jours, dès qu’ils se retrouvaient pour laver leurs chaussettes, ils s’examinaient. Un jour, enfin, ils trouvèrent : ils avaient les oreilles pointues tous les trois. Mac Yav, devant cette découverte, sauta de joie. Les autres le regardèrent interloqués, car en attendant ça ne changeait rien : ils lavaient toujours leurs chaussettes.
Mac Yav demanda au Roi de lui faire confiance, et lui conseilla de faire passer le décret suivant :
Le premier sujet lui fit remarquer que c’était totalement ridicule :Les lutunes sont naturellement séparés en deux catégories : les lutunes aux oreilles pointues et les autres, les lutunes aux oreilles rondes.
Là, le Roi pensa que son conseiller avait définitivement perdu la raison. Des vêtements différents en fonction des oreilles, quelle idée ! Mais comme il avait toujours eu confiance en Mac Yav et qu’il ne savait que faire, il fit passer le décret.
Le peuple des lutunes prit le Roi pour un fou, mais la guilde des scientifiques vint à son secours. Toutes les oreilles du Royaume furent examinées, et on remarqua qu’effectivement, il y avait des lutunes aux oreilles rondes et des lutunes aux oreilles pointues. C’était bien la preuve qu’il y avait deux catégories de lutunes ! C’était démontré scientifiquement et plus personne ne pouvait contredire ce fait. Quelques lutunes, plus rares, avaient une oreille ronde et une oreille pointue. Heureusement, la guilde des médecins vint à leur secours en rabotant l’une des deux oreilles, afin qu’ils puissent être des lutones comme les autres, et qu’ils n’aient pas de problèmes d’identité.
Quelque temps plus tard, Mac Yav parla au Roi.
Cette idée ravit le Roi, qui aimait beaucoup la précision dans le langage. Cependant, il demanda :
Le Roi se demandait où cela allait mener, mais puisque les scientifiques avaient prouvé cette différence, il ne pouvait pas trouver à redire. Il ne voyait cependant pas en quoi cela l’empêchait de laver ses chaussettes. Un jour, Mac Yav lui proposa un décret :
Il est naturel qu’un lutune aime un lutone, et qu’un lutone aime un lutune. C’est ainsi que les choses sont faites, et il n’en est pas autrement.
Le Roi, désespéré et épuisé par le lavage de ses chaussettes, fit passer le décret soufflé par Mac Yav. Dans le Royaume, la nouvelle fit quelques vagues, mais tout le monde s’y habitua progressivement. Les plus zélés montraient du doigt les lutunes qui mettaient des vêtements qui ne correspondaient pas à leur forme d’oreilles, c’était vu comme quelque chose de contre nature, et c’est ce qu’il y avait de plus honteux. Chacun devait s’efforcer d’être digne de ses oreilles, qu’elles soient rondes ou pointues.
Au bout de longs mois, le Roi convoqua Mac Yav en se plaignant de continuer à laver ses chaussettes malgré tous les décrets. Mac Yav écouta le sourire aux lèvres, ce qui ne manqua pas de vexer le roi. Il s’expliqua :
Le roi était quelque peu surpris, il n’osa pas interroger davantage Mac Yav. Le lendemain, ce dernier expliqua publiquement que les guildes des scientifiques et des médecins avaient mené une étude sérieuse qui démontrait que les lutunes et les lutones avaient des points communs essentiels, mais que des tendances fortes les caractérisaient. En effet, il avait été prouvé que les lutones avaient un grand nombre de qualités naturelles. Plus doux, les lutones étaient sensibles à la douleur des autres. Ils savaient donner de leur personne pour le lutune qu’ils aimaient, et leur aptitude à s’occuper merveilleusement bien des pousses de futurs lutunes n’était plus à démontrer.
Bien que l’annonce provoqua quelques réactions de colère parmi les lutunes et lutones contre nature, la majorité des lutones étaient heureux de s’identifier dans les qualités qui leur étaient propres. Les autres ne manquaient d’ailleurs pas une occasion de le leur dire et de les flatter.
Progressivement, les lutones, qui devaient aimer des lutunes, passaient leur temps à arroser les pousses de futurs lutunes, et avaient développé du plaisir pour cela. Ils n’avaient plus tellement de temps d’aller cueillir des grudes, mais acceptaient volontiers que les lutunes aux oreilles pointues s’en chargent.
C’est de cette façon-là que les lutones aux oreilles rondes devinrent au service des lutunes aux oreilles pointues. Mac Yav avait eu raison : parce que les lutones avaient des qualités scientifiquement démontrées, ils savaient prendre soin des lutunes qu’ils aimaient, et c’est pourquoi ces derniers ne lavent plus leurs chaussettes.